Peu d’institutions culturelles proposent un programme aussi varié que celui de l'Opera Ballet Vlaanderen. Depuis sa création, l’établissement est reconnu pour diverses formes de théâtre musical, où l’innovation et l’inclusion occupent une place centrale. Depuis cette année, l’Opera Ballet Vlaanderen (OBV) compte également Delen Private Bank parmi ses ambassadeurs. À l'occasion de ce nouveau partenariat, la Banque s’est entretenue avec Jan Raes, le directeur général.

© Image : Studio Claerhout

L’Opera Ballet Vlaanderen réunit un mélange surprenant d’arts de la scène. Quelle est votre mission ? 

Jan Raes : Depuis nos installations d’Anvers et de Gand, l’Opera Ballet Vlaanderen présente l’opéra, le ballet, la musique et la danse théâtrale en tant qu’arts contemporains et vivants à part entière. Notre objectif est de préserver la pertinence des chefs-d'œuvre et des partitions en les interprétant de manière contemporaine par le biais de productions hybrides exigeant pour chaque discipline de sortir de sa zone de confort. Nous mettons systématiquement trois valeurs fondamentales au premier plan : la collaboration, l’innovation et l’inspiration. Nous accordons une grande importance à l’inclusion, à l’audace et à l’authenticité.

Réunir un large éventail de disciplines artistiques permet des créations innovantes. Nous croyons très fort au pouvoir des synergies. L'OBV est la seule compagnie du Benelux à disposer de son propre chœur, d’un chœur d’enfants, d’un orchestre symphonique et d'une compagnie de ballet. En outre, nous collaborons souvent avec des artistes visuels, des chorégraphes, des cinéastes, etc.

Sans oublier que l'opéra et le ballet sont tous deux apparus à l’époque du maniérisme (ou Renaissance tardive). Réunir ces deux disciplines artistiques plusieurs siècles plus tard, c’est plutôt prometteur, n'est-ce pas ? (rires) 

Jan Raes, directeur général de l'Opera Ballet Vlaanderen

En quoi les ambassadeurs et les partenariats font-ils la différence pour l’OBV ?

Jan Raes : Opera Ballet Vlaanderen veut être ancré dans la société. Nous ne voulons pas nous limiter à l’art pour l’art, mais produire aussi de l’art pour l’autre. Le dialogue avec les partenaires, les communautés et les institutions nous y aide. Cette connexion constitue pour nous un soutien essentiel et est génératrice de connaissances. Cela nous permet d’entretenir notre réseau et d’offrir une expérience unique à des spectateurs venus des quatre coins du monde.

Vonk (ou étincelle en français, Ndlr) est décrit comme le troisième pilier de l'OBV, aux côtés de l'opéra et du ballet. Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette initiative ? 

Jan Raes :  Vonk a vu le jour il y a quatre ans. Au travers de ses différents projets sous-jacents, nous voulons mettre l’accent sur le développement et l’inclusion de jeunes talents, en leur donnant l’opportunité de se produire sur scène. Pour la production « Le cœur converti » (De Bekeerlinge), nous avons rassemblé des personnes issues de différents milieux sociaux qui n’avaient jamais chanté au sein d’une chorale. Ils ont répété de manière assidue pendant un an. Vonk est une initiative pour les gens, mais surtout avec les gens. Chacun doit pouvoir s’exprimer.

Vous avez beaucoup d’expérience en tant que musicien et directeur d’orchestres de premier plan. Comment avez-vous vu le secteur culturel évoluer ?

Jan Raes :  Les médias et l’enseignement ont beaucoup évolué au fil des ans. Les cloisonnements entre les genres et les générations disparaissent progressivement, ce qui crée des opportunités et change notre cadre de référence. Nous ne devons pas non plus oublier la transition vers le monde numérique. L’authenticité et l'expérience vécue en direct sont cruciales à l’heure d’aujourd’hui afin de contrebalancer le virtuel.

Quel est, selon vous, le plus grand défi auquel sont confrontés les centres culturels aujourd’hui ?

Jan Raes : Je pense tout d’abord à la diversité. Quelles histoires racontons-nous ? Qui les raconte ? Le public, et les concepts d’opéra et de ballet sont en constante évolution, et notre travail doit le refléter. Mais la durabilité joue également un rôle important. Comment assurer l’avenir de nos activités et de nos bâtiments historiques ? Où répétons-nous ? À quelle fréquence utilisons-nous nos camions et prenons-nous le train au lieu de l’avion ? Tous ces éléments constituent certainement des défis pour le secteur culturel, entre autres.

Supposons que nous assistions pour la première fois à un opéra ou à un ballet. Quels seraient vos conseils pour profiter pleinement de l’expérience ? 

Jan Raes : Vous pouvez tout simplement lâcher prise et vous laisser pleinement envahir par les émotions. Mais avant chaque représentation, nous prévoyons bien sûr un préambule pour ceux qui aiment se préparer à une telle expérience. Vous pouvez également consulter la brochure ou le programme sur notre site web. Le fait d’y aller seul ou à plusieurs influence aussi votre ressenti. Une chose est sûre : une telle expérience transforme. Cette première performance reste à jamais gravée dans votre mémoire.