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Le point sur les marchés en vidéo : Cours élevés et fondamentaux solides

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Les incertitudes s’estompent progressivement quant à la normalisation de l’économie. Les marchés continuent sur leur lancée et certains indices atteignent même de nouveaux sommets. Les cours des actions sont plutôt élevés, mais la vraie question à se poser est la suivante : sont-ils justifiés ?   

Découvrez notre analyse dans cette vidéo ou lisez la retranscription ci-dessous. 

Les marchés percent les plafonds, signe d’une bulle ? 

Les marchés financiers, qui pour rappel ont clôturé l’année 2023 sur une belle note positive, continuent leur ascension. Certains sont même à leur plus haut niveau historique, que ce soit aux États-Unis, en Europe, au Japon ou encore en Inde. 

Depuis le début de l’année, en équivalent euros, le S&P500 boosté par les valeurs technologiques enregistre une performance de 11 %. Le Japon a également bien performé (+10 %). Viennent ensuite l’Europe (+6 %) et enfin les pays émergents (+5 %). Il faut bien évidemment garder à l’esprit que nous ne sommes qu’au terme du 1er trimestre et que les marchés n’évoluent jamais de manière parfaitement linéaire. Ils reprendront donc certainement leur souffle tôt ou tard, en faisant une pause ou via d’éventuelles corrections. 

Ces belles prestations, et plus particulièrement celles des valeurs technologiques, pourraient amener certains investisseurs à craindre une nouvelle bulle. Cependant, dans le cas d’une bulle, le cours des actions grimpe de manière injustifiée et donc purement spéculative. Or actuellement, la hausse des cours trouve son explication tant d’un point de vue microéconomique avec les résultats des entreprises que d’un point de vue macroéconomique avec la normalisation de l’économie. Le cours des actions peut être élevé sans pour autant être (trop) cher. Regardons cela plus en détail, et commençons par les résultats des entreprises. 

Les résultats des entreprises : des perspectives prometteuses  

Les entreprises viennent de publier leurs résultats du dernier trimestre 2023. Aux États-Unis, tant les chiffres d’affaires que les bénéfices sont en hausse, et meilleurs que prévu. En Europe, ces chiffres sont en baisse, mails ils ont malgré tout dépassé les attentes. 

Mais ce sont aussi et surtout les perspectives bénéficiaires pour les années à venir qui boostent actuellement le cours des actions Au niveau mondial, la croissance attendue des bénéfices est en effet de l’ordre de 8 % pour 2024 et de 12 % pour 2025. Elle est particulièrement élevée dans les secteurs de la communication & des média, des soins de santé et de la technologie grâce au potentiel prometteur de l’IA.  

C’est notamment pour cette raison que les perspectives bénéficiaires du S&P500 sont assez élevées, car l’indice comprend de nombreuses valeurs technologiques, dont les fameuses Magnificent 7. Avec une croissance bénéficiaire attendue de 33 % en 2024, les perspectives de bénéfices des M7 pour les années à venir dépassent largement celles du marché global. Le cours de ces actions a bien augmenté en parallèle avec leurs bénéfices.  

La hausse généralisée des cours n’est donc pas assimilable à un phénomène de bulle. On se souvient tous notamment de la bulle Internet à la fin des années 1990 où les valorisations étaient anormalement élevées, c-à-d décorrélées des fondamentaux, et les entreprises ne réalisaient pas réellement de bénéfices. Aujourd’hui, les ratios cours/bénéfice, qui sont un indicateur de la cherté des actions, sont quelque peu supérieurs à leur moyenne historique. Les M7 affichent un ratio C/B plus élevé, autour de 30, mais ce n’est rien en comparaison avec celui du Nasdaq qui était de 110 à son apogée en 2000. 

Même si la situation actuelle est autre, cela n’exclut toutefois pas d’éventuelles périodes de volatilité inhérentes aux marchés financiers. Les corrections ne surviennent pas que dans le cadre de bulles. 

2024, un scénario économique idéal ? 

La bonne tenue des marchés financiers s’explique aussi par le contexte macroéconomique actuel. Les incertitudes de 2023 quant à l’évolution de l’économie, de l’inflation et des taux se sont entre-temps estompées. Aujourd’hui, nous sommes dans un scénario économique idéal, surtout aux États-Unis, avec:

  • une croissance modérée, c’est-à-dire suffisamment élevée pour éviter la récession mais pas trop élevée non plus de sorte à ne pas raviver l’inflation ; 
  • un faible niveau de chômage ; 
  • et une inflation globalement en baisse, même si celle-ci a baissé moins vite que prévu en ce début d’année. Cela postpose de quelques mois la baisse des taux directeurs des banques centrales aux alentours de l’été.  

Bien évidemment, l’inflation sera encore au centre de l’attention au cours des prochains mois, de même que le niveau d’endettement des états et le contexte géopolitique tendu avec les conflits en Russie, au Moyen-Orient et à l’approche des élections aux États-Unis.     

Conclusion 

Ce début d’année présente donc une configuration propice aux marchés financiers, avec d’une part des perspectives bénéficiaires encourageantes et d’autre part, un contexte macroéconomique idéal. Mais gardons toutefois aussi à l’esprit que d’autres facteurs, tel le contexte géopolitique, peuvent aussi amener leur lot de volatilité et que le rythme actuel de hausse des cours sur les marchés n’est probablement pas tenable sur le long terme, ni même souhaitable. En effet, il est important que les valorisations restent en ligne avec les fondamentaux, ce qui est le cas aujourd’hui et justifie l’approche positive et constructive des gestionnaires de Cadelam.  

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