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Des conseils juridiques pour l’Action Damien

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Tout le monde connaît le Père Damien, son combat contre la lèpre et les feutres vendus par les volontaires. Mais saviez-vous que cette maladie fait encore beaucoup de dégâts ? Steven Osaer, à la tête du département Estate Planning de Delen Private Bank, en est bien conscient. C'est en partageant son expertise avec l’Action Damien qu’il participe à sa manière.

Membre du Conseil d’administration de l’Action Damien depuis le 21 mai 2016, il nous raconte l’histoire de cette collaboration.

Steven : L’association recherchait quelqu’un avec une expérience financière et juridique pour pouvoir les aider. Quand ils se sont adressés à la Banque et à moi, mes souvenirs d’enfance ont refait surface : les feutres et les présentations à l’école. C’est avec plaisir que j’ai accepté d’y consacrer une partie de mon temps.

 

Pratiquement, comment se déroule cette collaboration ?

Steven : Je fais partie du Conseil d’administration, cela signifie donc plusieurs réunions réparties sur l’année. La plupart de celles-ci ont lieu pendant mon temps libre, mais parfois cela empiète très légèrement sur mon temps de travail. J’ai la chance que la Banque accepte ma démarche. Cette collaboration est à double sens. J’apporte mon expertise à l’Action Damien sur de nombreux dossiers financiers et surtout juridiques, mais cela m’apporte beaucoup également.

C’est finalement avantageux pour tous.

Steven : De fait. C’est intellectuellement motivant pour moi et, par extension, pour la Banque. Prenons un exemple clé : le cas du legs en duo1. Avec l’Action Damien, j’ai découvert l’autre côté de cet outil de planification. Je continue d’apprendre des subtilités du sujet, ce qui bénéficie à la Banque. Mais je constate aussi à quel point les associations apprécient ce geste. Le nouveau gouvernement flamand envisage de modifier cet instrument. Si j’en comprends partiellement les raisons, je sais aussi que ça pourrait être une vraie perte pour les ASBL.

1 Le legs en duo est une technique permettant d’atténuer les droits de succession élevés pour une tierce personne éloignée, tout en soutenant une bonne cause.

 

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En juin, Steven s’est rendu au Nigéria avec l’action Damien pour étudier leur système local de collecte de fonds. Il fut confronté à la maladie et à la vie sur place

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Au cours de son voyage, Steven a visité un nouvel hôpital spécialisé contre la tuberculose multirécidivante.

Monde financier et ASBL, c’est très différent…

Steven : C’est vrai. Je regarde toujours avec étonnement et admiration l’implication des volontaires et même l’objectif de l’Action Damien. Ils se donnent corps et âme espérant voir un jour un monde sans lèpre et tuberculose. Aujourd’hui, si elles sont prises à temps, ces maladies sont curables. Et pourtant, elles sont encore trop souvent fatales.

Comment cela s’explique-t-il ?

Steven : D’un point de vue rationnel, cela paraît simple, mais le problème est bien plus large et trop souvent lié à la pauvreté. Mon voyage au Nigéria en juin dernier avec l’Action Damien pour étudier leur système local de collecte de fonds m’y a vraiment confronté. Pour avancer, encore faut-il que les médecins et soignants soient correctement formés pour reconnaître ces maladies. Encore faut-il que les personnes estropiées puissent être suffisamment soutenues après la maladie. Comment continuer à vivre décemment dans son village, relativement éloigné de la civilisation, avec une jambe en moins ? Outre la maladie même, il y a ses conséquences qu’on néglige trop souvent.

Chaque geste, aussi petit soit-il, compte.

Et d’un point de vue financier ?

Steven : Les ASBL ont une mission louable, mais la réalité financière les rattrape souvent. On note, depuis plusieurs années, la chute des revenus provenant des actions des volontaires. Pourquoi ? Sans doute parce que la population est moins prête à donner de son temps. Actuellement, le plus grand défi des associations, c’est le manque de volontaires et le rajeunissement de son réseau.

Comment vois-tu l’avenir pour l’Action Damien ?

Steven : On recherche de nouvelles solutions : campagne de sensibilisation, rajeunissement de l’image, nouveaux types de donateurs, comme des entreprises ou des plus grosses fortunes. Et puis, il reste encore et toujours la question en suspens : doit-on tout mesurer en termes de chiffres ? Dans ce type de projet, chaque geste, aussi petit soit-il, compte.

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Action Damien

Cette ONG créée en 1964 compte plus de 1 200 collaborateurs, dispersés dans 16 pays. Elle entend lutter contre la lèpre, la tuberculose et d’autres maladies négligées liées à la pauvreté. Le Père Damien reste une source d’inspiration. Tant en Flandre, qu’en Wallonie, il fut d’ailleurs reconnu en 2005, comme l’un des trois plus grands Belges. Comme chaque année, en janvier, de nombreux volontaires vendront des feutres au profit de l’association.

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