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Delen Perspectives en vidéo : un monde qui change

  • 27 novembre 2024
  • Bourse et économie

Dans nos Delen Perspectives, nous analysons les dernières évolutions sur la scène économique, ainsi que leur impact sur les marchés financiers et la gestion de votre portefeuille.

Regardez la vidéo ou lisez le résumé ci-dessous.

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Le monde est en constante évolution. Dans la gestion des portefeuilles, nous restons concentrés sur nos convictions thématiques et les changements structurels à long terme plutôt que sur les phénomènes de mode ou fluctuations à court terme. Quels sont-ils ?

Taux d’intérêt : vers la normalisation

Premières baisses des taux directeurs

Après des années caractérisées par des taux d'intérêt élevés dans le but de freiner l'inflation, Christine Lagarde a annoncé en juin dernier une 1re baisse des taux directeurs en zone euro. Deux facteurs ont motivé sa décision, à savoir la baisse de l’inflation et la nécessité de relancer l’économie européenne au bord de la récession.

J. Powell, président de la Réserve fédérale américaine, lui a emboîté le pas, trois mois plus tard. Son attitude est plus attentiste, car la nécessité de baisser les taux est moindre aux États-Unis, où la croissance économique est saine et le marché du travail reste tendu, ce qui alimente la hausse des salaires et de l’inflation.

Baisse des taux directeurs

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Source : Bloomberg et Eurostat

Normalisation des taux à long terme et des rendements obligataires

Les taux directeurs américains et européens devraient encore baisser d’ici la fin de l’année et davantage encore en 2025. Quant aux taux d'intérêt à long terme, ils sont aussi en train de se normaliser, en repassant au-dessus des taux à court terme. Ainsi, les obligations à long terme redeviennent plus intéressantes que les émissions à plus brève échéance. Les nouveaux bons d’État belge risquent donc d’être moins intéressants que les obligations d’État à 5 ans, par exemple, ce qui n’était pas le cas l’année dernière.

Par conséquent, nous avons augmenté la duration de notre portefeuille obligataire à 5 ans, ce qui nous permet de profiter non seulement d’un meilleur rendement, mais aussi des baisses de taux directeurs à venir.

Économie : l’écart se creuse entre les États-Unis et l’Europe

Donald Trump vient d’être réélu à la présidence des États-Unis. De nombreuses études ont toutefois démontré que le choix d’un candidat et de son parti n’impacte pas réellement les marchés boursiers. En effet, ce sont davantage les changements structurels à long terme qui retiennent notre attention, telle la suprématie américaine dans l’économie mondiale.

Alors qu’en 1980, les États membres de l'Union européenne actuelle représentaient 29 % de l'économie mondiale, cette part est entre-temps tombée à 17 % aujourd’hui. Les États-Unis sont, quant à eux, parvenus à maintenir leur part autour de 25 %, occupant désormais la première marche du podium de l’économie mondiale.

Répartition dans l'économie mondiale

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Source : FMI

Pourquoi l’Europe est-elle à la traîne ?

Deux facteurs clés sont déterminants dans l’économie d’un pays : sa population active et son taux de productivité. Ainsi, le pays qui dispose à la fois d’une population active croissante et qui peut la rendre de plus en plus productive affichera un bon taux de croissance économique. Or, triste constat : l’Europe éprouve des difficultés sur ces deux tableaux.

Croissance de la population active : Même si elle ralentit partout dans le monde, la population active diminue encore plus significativement en Europe qu’aux États-Unis. Ce déclin s’explique par une politique d’immigration plus stricte, une population plus âgée et une plus forte baisse du taux de natalité. En revanche, aux États-Unis, un marché du travail plus flexible (moins réglementé) ou la possibilité de travailler plus longtemps (au-delà de l’âge officiel de la retraite) permettent, entre autres, de freiner la diminution de la population active.
Croissance de la productivité : La productivité en Europe est quant à elle confrontée à de nombreux obstacles :

  • des réglementations souvent restrictives et peu cohérentes d’un État à l’autre
  • un faible volume de capital à risque (l’appétit pour le risque de l’Européen est moindre que celui de l’Américain)
  • des prix énergétiques élevés (l’électricité et le gaz sont respectivement 2 à 3 fois et 4 à 5 fois plus chers en Europe qu’aux États-Unis)
  • un manque d’autosuffisance en énergie et matières premières.

Les entreprises innovantes quittent donc l’Europe pour s’installer aux États-Unis. C’est ainsi que, sur les 50 plus grandes entreprises technologiques au monde, par exemple, seules 3 sont européennes… et 34 sont américaines. Ce constat s’applique aux entreprises de tous les secteurs en général.

Les marchés boursiers dans le sillage de l’économie

Les investisseurs suivent ces entreprises, et c’est pourquoi les marchés boursiers américains performent mieux que leurs homologues européens. L’inde a également bien progressé ces dernières années au niveau boursier. Le développement de sa classe moyenne, sa croissance économique et sa main-d’œuvre qualifiée sont clairement des facteurs de soutien. Notons toutefois que ce marché n’est pas très accessible aux investisseurs étrangers.

Cependant, même si la part de la Chine gagne en importance dans l’économie mondiale, ce n’est pas le cas sur les marchés boursiers, car les investisseurs se heurtent à une gouvernance d’entreprise peu transparente et au risque d’ingérence politique, entre autres.

Ces éléments expliquent notre exposition régionale directe dans les portefeuilles : la majorité des actions sont américaines (64 %), au détriment des actions européennes (21 %). Notre exposition aux pays émergents est limitée (10 %). Ces chiffres varient cependant si l’on considère plutôt notre exposition indirecte, qui prend en compte non pas le pays de cotation des entreprises, mais les régions où elles réalisent leur chiffre d’affaires. La part des États-Unis diminue alors à 45 % et celle des pays émergents augmente à environ 30 %.

Évolution des indices actions (en euro)

Évolution des indices actions

Source : Solactive et Bloomberg

Les soins de santé, un secteur prometteur

Le monde change. Grâce à une très forte hausse de ses actions au cours des dernières années, le fabricant danois de médicaments Novo Nordisk affiche désormais une capitalisation boursière bien supérieure à celle de LVMH, longtemps considérée comme la plus grande entreprise européenne. Novo Nordisk figure dans notre portefeuille d’actions depuis de nombreuses années, tout comme l’entreprise pharmaceutique Eli Lilly, qui a même réussi à se faire une place dans le top 10 des entreprises américaines. À ce jour, les soins de santé représentent 13 % de notre portefeuille actions.

Innovation dans les traitements contre le diabète et l’obésité

Novo Nordisk et Eli Lilly doivent leur croissance spectaculaire aux traitements, sous la forme de seringues, qu’elles ont mis au point contre le diabète – Ozempic et Mounjaro – et qui se sont aussi avérés efficaces pour contrer l’appétit. Partant de ce constat, elles ont ensuite chacune lancé une version spécifiquement destinée à la perte de poids.

Le marché actuel est déjà énorme, notamment aux États-Unis, où l’obésité a quadruplé depuis 1975, et il s’annonce prometteur avec un chiffre d’affaires qui devrait atteindre 113 milliards de dollars par an d’ici 2030. Le marché de l’obésité est un marché porteur pour les entreprises qui se lancent dans la course, mais il devrait aussi profiter à la R&D et à la société, en limitant les coûts liés à l’obésité – estimés à 4 000 milliards de dollars par an si celle-ci n’est pas traitée – et en permettant potentiellement la guérison d’autres maladies, telles Alzheimer et Parkinson.

Le vieillissement de la population, une conviction thématique

La population mondiale vieillit en raison de la baisse du taux de natalité et de l’allongement de l’espérance de vie. D’après les statistiques démographiques, 10 % de la population mondiale a actuellement plus de 65 ans, et ce pourcentage devrait atteindre 24 % d’ici 2100 .

C’est pourquoi, dans la gestion des portefeuilles, nous prêtons attention aux entreprises innovantes actives dans le segment de la « silver économie » (ou économie des séniors) qui développent des traitements contre des pathologies liées à l’âge, telles que les maladies cardio-vasculaires ou Alzheimer.

Le vieillissement de la population et les soins de santé constituent un de nos thèmes d’investissement, aux côtés de l’innovation technologique, la transition énergétique, l’e-commerce, la classe moyenne asiatique ou encore la consommation de base. Ces thèmes sont à la base de nos décisions d’investissement afin d’adapter les portefeuilles aux grandes tendances qui façonnent le monde d’aujourd’hui et de demain.

 

Remarque : Les informations contenues dans cette vidéo et ce résumé ne peuvent pas être considérées comme des conseils ou recherches en investissement. Elles ne constituent pas une déclaration objective ou indépendante sur les sujets abordés.

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