2019 fut l’année des manifestations estudiantines pour le climat, des gilets jaunes, d’Extinction Rebellion… Est-ce que cela vous interpelle ?
René : Naturellement, je comprends que les gens soient inquiets ou mécontents. Toutefois, nous, nous optons pour une évolution plutôt qu’une révolution. Par le biais des fonds patrimoniaux, nous pouvons avoir un impact sur plus de 26 milliards d’euros. Après tout, nous pouvons diriger ce capital vers des entreprises qui s’engagent consciemment dans un monde durable, juste et sain. C’est un puissant levier.
La Banque dispose d’un levier de plus de 26 milliards grâce à sa politique d’investissement. - René Havaux
Jean-Louis : D’autant plus que la Banque, en collaboration avec Cadelam, applique structurellement sa philosophie d’investissement durable à l’ensemble du portefeuille de tous les clients. C’est une importante différence par rapport aux autres banques qui souvent ne mettent en œuvre leur philosophie d’investissement responsable que dans leur compartiment durable. Comment la Banque procède-t-elle ? Elle exclut les entreprises non durables, dialogue avec les entreprises et intègre des paramètres non financiers dans le processus d’investissement. Ainsi, les 26 milliards d’euros peuvent toucher des entreprises qui façonnent l’avenir de manière intelligente et durable. Nous mettons l’accent sur les acteurs qui enregistrent des progrès tant au niveau du climat que de la consommation durable. Prenons, par exemple, le cas des sociétés pétrolières qui s’investissent dans la transition énergétique ou des entreprises technologiques qui offrent des solutions en matière d’infrastructure et de télécommunication. Nous travaillons avec deux partenaires : Sustainalytics et Hermes EOS. Ils nous fournissent les données, l’expertise et l’analyse. Les efforts fournis par la Banque ont également été couronnés par les Nations Unies qui nous ont octroyé le score le plus élevé pour le module « Stratégie et gestion ». Il s’agit d’un encouragement à poursuivre nos efforts dans cette voie.