Le Soudal Open en pleine effervescence
- 10 novembre 2025
- Inspired
Pour se rendre au Soudal Open, il faut d’abord traverser la majestueuse forêt de pins de Schilde. À mi-chemin, de petits drapeaux blancs flottent au gré du vent. Entre le village réservé au public et l’accueil, caché derrière la zone de putting, s’étend le parcours de compétition soigneusement entretenu.
« Il faut savoir qu’ici, il n’y avait rien », explique Mattias Kempeneers, collaborateur de la société organisatrice Golazo. En tant que responsable de production, il coordonne toute la logistique du Soudal Open avec deux collègues. Une préparation qui s’étale sur toute l’année et les amène à Schilde plus de deux semaines avant le coup d’envoi de la compétition. « Durant cette période, environ 300 camions de matériel arrivent à Rinkven. C’est l’un des plus beaux clubs de golf de Belgique, mais à part le magnifique club-house et le caddie house, il y a trop peu d'infrastructure pour un événement de cette envergure. Nous construisons presque tout nous-mêmes : des égouts au public village, en passant par le parc de recyclage et même les antennes GSM. Vous voyez ces grues qui dépassent des arbres ? »
Même pendant l’événement, Mattias Kempeneers garde les rênes bien en main. Son téléphone ne cesse de sonner, son talkie-walkie ne connaît aucun répit : « Oui, j’envoie tout de suite quelqu’un avec une visseuse et un marteau pour déplacer les panneaux. » Pourtant, il trouve le Soudal Open apaisant. « Quand je circule entre les différentes zones et que je tombe sur une partie en cours, je ne peux pas m’empêcher d’y jeter un œil. Je mets mon talkie-walkie en mode silencieux et je profite de ce moment de calme. »
Les forces silencieuses
Le silence règne sur le terrain de golf de Rinkven. Entre les fairways, bordés de rhododendrons violets, seuls le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux accompagnent les coups des joueurs. Jusqu’à ce bruit sec sur la balle. Près d’une aire de départ, la balle siffle dans les airs. Les marshals, avec leurs panneaux « Quiet Please! », assurent ce silence caractéristique. Ce ne sont pas de simples bénévoles, mais bien toute une communauté internationale de golfeurs qui ne ménagent ni leurs moyens ni leurs efforts pour garantir le bon déroulement des tournois. Pour le Soudal Open, ils sont 450, venus de Belgique et d’ailleurs. « Certains sont des locaux qui connaissent bien le terrain, mais cette année, nous accueillons pour la première fois des marshals venus du Canada, d’Angleterre et des Pays-Bas », explique Peter Van Baekel, le chef des marshals. « C’est un réseau qui grandit d’année en année. »
Certains marshals ont des postes fixes, d’autres suivent les flights, mais leur quartier général est le même : la tente des marshals. Il y règne une atmosphère presque festive avec des guirlandes de drapeaux rouges, des nappes fleuries et des slogans entraînants. À l’entrée, le « marshal du jour » est mis à l’honneur.
La tâche attribuée dépend de l’expérience. « Les nouveaux bénévoles commencent généralement comme marshals statiques et évoluent par la suite », explique Peter Van Baekel. « Nous avons un manuel accessible à tous et nous veillons à ce que chacun se sente bien dans son rôle. Une règle d’or : ne jamais adresser la parole à un joueur, sauf s’il nous parle. Les joueurs doivent pouvoir se concentrer pleinement, car les scores pour les qualifications sont serrés. »
Son endroit préféré sur le terrain ? « Les trous n° 2 et 13, avec leurs plans d’eau où les oies et leurs oisons se promènent tranquillement. Ce décor naturel fait partie intégrante de l’atmosphère. Le nouveau public village apporte aussi une grande valeur ajoutée : il rapproche les joueurs et les fans. Cette synergie est palpable. »
Les cordes blanches qui séparent le public des joueurs ne constituent qu’une infime frontière.
Au cœur du tournoi
Peter Van Baekel parle du nouveau village pour le public avec une vue à 360° sur le green du trou n° 18. Depuis les terrasses en gradins, les spectateurs se restaurent en toute convivialité, en admirant aux premières loges les joueurs terminer leur partie. C’est ici que bat le cœur du tournoi.
Cette nouveauté s’inscrit dans l’ambition du Soudal Open de devenir un événement sportif de référence en Belgique. Un défi que Michael Jones, le directeur du tournoi, relève avec passion et exigence. « J’ai assisté à de nombreux Opens et le Soudal de 2022 était de loin le mieux organisé », déclare-t-il. « Maintenir ce niveau est déjà un exploit, mais l’élever est encore plus compliqué. C’est pourquoi nous essayons, chaque année, de créer des expériences exclusives. Le nouveau public village en est un bel exemple. C’est un grand succès. »
Ce succès se reflète dans la fréquentation. « La Belgique n’est pas une grande nation de golf et ne compte que 80 000 golfeurs. L’année dernière, nous avons accueilli 15 000 visiteurs. Près d’un passionné de golf belge sur cinq a donc voulu être présent. Des chiffres incroyables », selon Michael Jones.
Des visiteurs qui ne viennent pas seulement pour le jeu, mais aussi pour l’expérience unique. Quand un golfeur envoie sa balle dans les hautes herbes du rough, le spectateur se retrouve soudain au cœur de l’action. Dans la zone de score, où les joueurs font signer leur carte, les enfants collectionnent les balles et les adultes espèrent approcher les joueurs pour obtenir un autographe ou faire un selfie. Les cordes blanches qui séparent le public des joueurs ne constituent qu’une infime frontière. C’est cette proximité qui rend le Soudal Open si spécial.
Talent et tactique
Fort de son expérience en golf, vente et marketing, Michael Jones sait mieux que quiconque comment faire évoluer le tournoi. Avec son équipe, il crée une expérience mémorable pour le public, les partenaires et la télévision, tout en assurant une belle sélection de joueurs professionnels. La réputation du Soudal Open grandit aussi auprès d’eux.
« Attirer les meilleurs talents internationaux est essentiel, et je pense que nous y parvenons », déclare Michael Jones. « Nous avons quelques grands noms qui reviennent chaque année et de nouveaux talents qui percent à l’international. Cette édition 2025 accueille de nouveaux vainqueurs comme Martin Couvra, Marco Penge et Haotong Li. Les frères Molinari sont également présents. Les joueurs aiment venir ici : la Belgique est accueillante, le Soudal Open dispose de partenaires solides et d’un excellent parcours. Le tracé, la qualité ainsi que le défi que représente Rinkven sont vraiment appréciés. Ils savent que ceux qui jouent leur meilleur golf peuvent gagner, et c’est ce qui les attire à chaque fois. »
Chris Liley, caddie professionnel, confirme que le Soudal Open offre un parcours attrayant. Avec 25 ans d’expérience, plus de 500 tournois et cinq victoires sur l’European Tour, Chris Liley est une valeur sûre du circuit. Il accompagne actuellement le golfeur français Julien Guerrier.
Rinkven dispose d’un parcours stratégique qui rend le jeu passionnant. Contrairement aux parcours américains, ce n’est pas seulement une question de distance ou de puissance. Avec le sol sec cette année, la balle roule davantage, et les petites erreurs sont plus sévèrement punies. Cela complexifie le jeu. » Chris Liley apprécie ces conditions : « Un terrain exigeant demande une bonne gestion du jeu. » Et c’est là qu’un caddie expérimenté fait toute la différence. « Avant de frapper la balle, le joueur doit savoir où il veut aller, dans quelle direction souffle le vent et comment la balle réagira à l’atterrissage. Si la préparation est bonne, les décisions s’enchaînent naturellement. »
Mais être caddie ne se résume pas à connaître le parcours. « Nous sommes les seuls à accompagner le joueur pendant quatre à cinq heures », poursuit Chris Liley. « Notre tâche principale est d’être son point d’ancrage. Nous apportons de la stabilité quand la pression monte et l’aidons à garder les idées claires. » Ceci dit, il faut savoir aussi relâcher la pression. « Il y a aussi des moments de légèreté où nous parlons de football, de la météo, un peu de tout et de rien. Rester concentré cinq heures d’affilée n’est pas réaliste. Au fond, tout est une question de confiance : le joueur doit sentir que son caddie est pleinement à ses côtés. »
Près d’un passionné de golf belge sur cinq a voulu être présent.
L’art du gazon
Autre maillon essentiel : les greenkeepers. Timothy Bruneel et Simon Vercammen entretiennent, avec quatorze collègues, les 160 hectares du domaine de Rinkven. Leur atelier est un vaste garage rempli de véhicules, d’outils accrochés aux murs et de sacs de semences adaptées à chaque partie du parcours. Pendant le Soudal Open, ils veillent à ce que le terrain soit impeccable, ce qui demande bien plus qu’une simple tondeuse à gazon.
« Il faut aussi nettoyer les petits canaux, tailler les buissons et entretenir la forêt. Les préparatifs pour le Soudal Open durent toute l’année. Mais dans les semaines précédant le tournoi, tout le monde se mobilise pour répondre aux exigences du DP World Tour. Le plus grand défi reste toujours la météo. L’an dernier, le parcours était inondé ; cette année, nous avons dû l’arroser pour garder la pelouse verte. Le DP World Tour peut avoir ses exigences, mais c’est toujours la nature qui a le dernier mot. »
Pendant le tournoi, Timothy Bruneel et Simon Vercammen restent en retrait. « S’il y a une flaque d’eau près du premier flight, nous ne pouvons pas l’enlever avant le passage des flights suivants. Cela fausserait le jeu. » C’est donc tôt le matin et après l’arrivée du dernier joueur que leur travail commence. Ils doivent notamment déplacer les lignes de départ sur l’aire de practice où les joueurs s’échauffent. Avec des milliers de balles éparpillées sur une vaste pelouse et une multitude de divots, ces mottes d’herbe arrachées par les clubs, ce n’est clairement pas l’endroit préféré des greenkeepers.
Ils préfèrent de loin la vue sur les fairways. Ces étendues vert clair, tondues avec précision, contrastent magnifiquement avec le rough plus sombre et sauvage qui
les entoure. « Nous avons tout essayé, mais seule une direction de tonte permet d’obtenir la surface uniforme que nous trouvons la plus esthétique. Lorsque nous voyons le résultat à la télévision, nous nous disons, avec une pointe de fierté : c’est du beau travail. »
Ce sentiment anime, en réalité, tous ceux qui œuvrent chaque année à transformer les terrains de Rinkven en un rendez-vous incontournable, dont la Belgique peut être fière.
Parmi nos ambassadeurs sportifs, Yente Van Doren et Matthis Besard ont participé au Soudal Open 2025. Ces jeunes talents incarnent des valeurs qui nous sont chères : engagement, professionnalisme et vision à long terme. Nous les accompagnons dans leur développement – professionnel et personnel – afin qu’ils puissent se consacrer pleinement à leur sport.
Découvrez-en davantage sur nos ambassadeurs sportifs en consultant notre site Internet : delen.bank/ambassadeurs-sportifs