La saison des résultats du premier trimestre bat son plein. Ces résultats s’avèrent très bons et les investisseurs réagissent positivement. Toutefois, certains se demandent s’il est encore opportun d’investir en bourse. Il est certes important d’être sélectif mais de manière générale, une série d’arguments plaident en faveur des actions actuellement.
Les perspectives de croissance économique sont orientées à la hausse depuis un certain temps déjà et les premières annonces révèlent de beaux résultats pour le premier trimestre. Une croissance soutenue n’a rien d’étonnant. En effet, les entreprises remontent la pente après la chute de l’activité économique il y a un an en raison de la pandémie. Cependant, la reprise semble plus rapide que prévu. Et tant mieux !
Les analystes prévoyaient une augmentation des bénéfices de l’ordre de 27 % aux États-Unis. En réalité, celle-ci est encore meilleure puisqu’elle est de 51 %. En Europe, le confinement a frappé plus fort l’année dernière. La reprise y est par conséquent encore plus spectaculaire : on constate une hausse effective moyenne des bénéfices de 147 % et non de 108 % comme attendu initialement.
Cette bonne nouvelle a fait grimper les bourses. Certains acteurs cycliques tel le secteur de l’énergie ont vu leur cours monter de façon impressionnante. Ils ont non seulement profité de la reprise cyclique, mais aussi du mouvement de rattrapage qui s’est opéré au sein des énergies fossiles traditionnelles. Celles-ci avaient en effet été délaissées l’année dernière par les investisseurs au profit d’acteurs durables. Et certains y voient actuellement une opportunité à court terme.
Précisons à ce sujet que l’approche de Cadelam, gestionnaire de fonds du Groupe, se veut opportuniste, mais elle n’ira toutefois jamais à l’encontre de nos principes en matière de durabilité. Les entreprises actives dans les énergies fossiles qui ne participent pas activement à la transition énergétique ne sont donc pas prises en considération dans sa sélection. Nous ne croyons pas non plus au potentiel durable des cryptomonnaies. Elles peuvent attirer l’attention à court terme mais nous ne sommes pas convaincus à moyen terme. En revanche, nous voyons suffisamment d’opportunités de croissance au niveau des entreprises tournées vers l’avenir, actives dans des thèmes tels que la transition énergétique, le vieillissement ou encore les infrastructures.
Une bonne sélection demeure cruciale. En gardant cela à l’esprit, nous croyons fermement au potentiel des actions à moyen terme. C’est pourquoi, les portefeuilles sont actuellement surpondérés en actions, et ce, pour trois raisons majeures.
Pourquoi continuons-nous à croire au potentiel à long terme des actions ?
Revenons brièvement sur la hausse des taux d’intérêt qui doit être nuancée. Il s’agit en effet avant tout d’un retour à la normal après des années de baisse. Cet ajustement est le résultat des prévisions de croissance revues à la hausse. Ce week-end, lors de l’assemblée générale de son holding, l’investisseur Warren Buffett a lui-même parlé d’une inflation substantielle et d’un rebond de l’économie américaine particulièrement vigoureux. Cadelam reste bien évidemment attentif à l’évolution des taux d’intérêt et adapte les portefeuilles si nécessaire.
Encouragés par l’amélioration des perspectives de croissance, les gestionnaires de Cadelam ont progressivement ajusté la composition des portefeuilles au cours des derniers mois.
Ils suivent de près la sensibilité de la partie obligataire au contexte de taux d’intérêt et ils en ont d’ailleurs légèrement réduit la duration moyenne.
Dans la partie actions, les gestionnaires de fonds ont opéré un rééquilibrage partiel des valeurs de croissance au profit d’actions de type « value ». Qu’entendons-nous par là ?
Les valeurs de croissance, comme leur nom l’indique, offrent de belles perspectives de croissance mais leur prix est actuellement assez élevé. Les valeurs technologiques en sont un bel exemple. En revanche, les actions de type « value » désignent, quant à elles, les actions sous-évaluées au regard du reste du marché.
Il s’agit notamment des valeurs cycliques délaissées par les investisseurs au cours des trois premiers trimestres de 2020 par manque de visibilité quant à la reprise économique. Mais maintenant que celle-ci se manifeste de manière ferme et concrète, ces actions de type « value » sont très convoitées en bourse. Il en va de même pour les matières premières qui elles aussi, profitent de la croissance économique.
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