Delen Digital Perspectives

Q&A

À propos de notre stratégie d'investissement et du contexte macroéconomique À propos de Delen Family Services Cybersécurité et IT chez Delen À propos de l’organisation elle-même À propos de notre politique de durabilité

À propos de notre stratégie d'investissement et du contexte macroéconomique

A combien s’élève le montant des investissements en Chine ? Quels sont les secteurs d’investissement et pourquoi ?

La Chine est le pays d'Asie avec la pondération la plus élevée dans les portefeuilles d’actions (environ 5 %). En termes de capitalisation boursière, le pays occupe la cinquième place. Sur la base du chiffre d’affaires qui y est réalisé, le poids de la Chine est encore plus important : il représente la deuxième position avec 12 %, derrière les États-Unis avec 37 %.

Cadelam, gestionnaire de fonds du Groupe, met clairement l’accent sur les valeurs technologiques et les entreprises exposées à la classe moyenne asiatique qui se développe fortement à l’heure actuelle. Pensez notamment aux produits de luxe ou aux assurances-vie.

Les investissements directs de Cadelam dans le pays sont actuellement encore assez limités, car de nombreuses entreprises chinoises accordent encore trop peu d’importance à la bonne gouvernance (moins soucieuses des intérêts des actionnaires) et sont trop souvent confrontées à l'interférence de l'État (voyez par exemple ce qui est arrivé à certaines grandes entreprises technologiques en 2021). Cadelam investit de manière diversifiée dans des actions cotées aux États-Unis, Hongkong (un marché très développé, même s’il a fait l’objet de critiques ces dernières années) et sur le marché domestique (via des trackers).

Beaucoup s'attendent à ce que la Chine ouvre davantage son marché de manière contrôlée, ce qui se fera probablement par à-coups. L’intention de Cadelam est d'augmenter progressivement son exposition à la Chine, soit de manière directe par le biais d’entreprises telles que Ping An ou Tencent, soit de manière indirecte au travers d’entreprises telles que LVMH qui réalisent une grande partie de la croissance de leur chiffre d’affaires en Chine.

Toutefois, Cadelam s’attend aussi à ce que le poids de la Chine augmente de manière organique par le biais des entreprises en portefeuille qui vont développer leurs activités en Chine. Par ailleurs, d'autres entreprises intéressantes peuvent également arriver sur le marché via des introductions en bourse. Si les conditions sont intéressantes, Cadelam ne manquera pas de les ajouter dans sa sélection.

Quelle est la vision de Delen Private Bank sur les cryptomonnaies et la technologie blockchain ?

Le marché des cryptomonnaies est très intéressant car c’est un concept très intriguant : une monnaie en ligne qui utilise la technologie blockchain pour contourner les banques traditionnelles dans leur rôle d'intermédiaires en services de paiement et ainsi limiter leur coût.

Pour l’heure, la réalité est hélas tout autre : les cryptomonnaies constituent avant tout un instrument d'investissement spéculatif. L'intérêt massif et l'évolution volatile des cours ont en effet permis à certains investisseurs de réaliser d'énormes bénéfices, ce qui ne laisse pas indifférent. Cependant, une volatilité élevée va toujours de pair avec un risque élevé : en l’absence de valeur sous-jacente, le cours dépend entièrement de l'offre et de la demande. Il peut donc complètement s’effondrer si les investisseurs perdent confiance.

Cette grande volatilité est l'une des raisons pour lesquelles les cryptomonnaies ne peuvent revendiquer le titre de devises à part entière, du moins pour l’instant. Une monnaie doit pouvoir préserver le pouvoir d'achat et être utilisée comme moyen de paiement courant. Deux exigences auxquelles les cryptomonnaies ne répondent pas.

D'autres éléments font grincer les dents :

  • Les cryptomonnaies ne sont pas réglementées. Vous n'avez donc aucune protection sous forme de garantie d’État. En cas de fraude, vous risquez de tout perdre. Et ce type de fraude est malheureusement fréquent : de nombreux investisseurs se sont fait voler leurs cryptomonnaies par des hackers.
  • S’il est autorisé d’utiliser des cryptomonnaies pour l'achat de biens et de services (seul un nombre limité d'entreprises les acceptent comme moyen de paiement), elles sont aussi largement utilisées dans le cadre d’achats illégaux et de pratiques de blanchiment d'argent. Aussi, de plus en plus de gouvernements s'intéressent aux cryptomonnaies, dont la Chine par exemple. L’incertitude autour d'une future réglementation pourrait donc bien jeter un pavé dans la mare.
  • L’empreinte écologique conséquente des cryptomonnaies est aussi un sujet de préoccupation : les ordinateurs requièrent une quantité d’énergie impressionnante pour leurs opérations de calcul et de minage.

En résumé, le concept des crypto-monnaies est très intéressant, mais dans la pratique, elles ne constituent pas une alternative complète aux autres monnaies. Néanmoins, Cadelam suit de près les évolutions. La technologie blockchain est très prometteuse et les banques centrales pourraient bien l'utiliser pour créer leur propre crypto-monnaie qui serait alors supervisée. Enfin, à l’heure actuelle, il est interdit à nos fonds d'investir directement dans les crypto-monnaies.

Quelle est l'influence de la puissance chinoise et asiatique sur les marchés financier et industriel et quel rôle reste-t-il à l’Europe ?

Il est vrai qu’au cours des dernières décennies, la Chine s’est forgé une position plus dominante dans de nombreux domaines de l'économie mondiale. Cela génère indéniablement des tensions non seulement géopolitiques mais aussi économiques. Il suffit de penser à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, qui a atteint un stade critique en 2019. Ce contexte géopolitique sera régulièrement source de volatilité, mais celle-ci peut aussi être source d’opportunités intéressantes.

Si la Chine a rattrapé l'Europe en termes de produit intérieur brut, les États-Unis restent pour l’instant la première économie mondiale, mais probablement plus pour très longtemps : on s’attend à ce qu’ils cèdent leur place à la Chine d'ici à 2028.

Pour Cadelam, ce n'est pas tant la taille du marché qui importe, mais bien le rythme de croissance qu'il affiche. Le fait que la Chine connaisse une croissance plus rapide que les régions développées comme l'Europe est une certitude. C'est pourquoi Cadelam y investit 12 % de la partie actions (en termes de répartition du chiffre d'affaires, soit 5 % directement). Cela s’opère souvent par le biais d’entreprises européennes qui réalisent une part importante de leur chiffre d'affaires en Chine et profitent ainsi de la croissance économique de ce pays. Par la même occasion, Cadelam bénéficie de la transparence et de la bonne gouvernance propres aux entreprises ayant un siège européen. Vous trouverez plus d’informations via ce lien.

Que sont exactement les entreprises de croissance ?

Les entreprises liées à la croissance ou « entreprises de croissance » sont, comme le terme l'indique, des entreprises qui offrent un très beau potentiel futur et dont le cours est actuellement assez élevé. Les actions technologiques en sont un bel exemple. Les bénéfices des actions de croissance sont traditionnellement attendus plus tard dans le temps. C'est précisément cette composante temporelle, le fait qu'en tant qu'investisseur vous devez faire preuve d'une certaine patience, qui rend l'entreprise et l'action sensibles aux taux d'intérêt. Cela est lié au calcul d’actualisation des bénéfices futurs. Plus les taux d’intérêt sont élevés, plus la valeur actuelle des flux de trésorerie ou des bénéfices futurs est faible.  C'est pourquoi les valorisations des actions de croissance baissent lorsque les taux d'intérêt augmentent.

À l'opposé se trouvent les « entreprises de valeur », soit des entreprises qui sont sous-évaluées en bourse car elles offrent moins de perspectives de croissance. Toutefois, elles bénéficient désormais de la reprise économique. Ces actions se portent généralement mieux lorsque les taux d'intérêt sont plus élevés. Les valeurs cycliques en sont un bon exemple : en raison de la crise du coronavirus et du manque de visibilité sur la reprise économique, les investisseurs les ont délaissées au cours des trois premiers trimestres de 2020. Mais maintenant que la reprise est clairement engagée, ces actions de valeur sont particulièrement convoitées sur le marché boursier. Il en va de même pour les matières premières : elles aussi profitent de la croissance économique.

En réalité, il est difficile de classer les entreprises dans l’une ou l’autre de ces deux catégories, car elles présentent souvent des caractéristiques propres aux deux groupes.

Le marché n’est-il pas trop cher pour investir maintenant ?

Depuis la sévère correction en février-mars 2020, les bourses ont entamé un mouvement à la hausse qui dure depuis plus d’un an déjà. Il n’est donc pas surprenant que certains investisseurs soient méfiants à court terme. C’est la mission de Cadelam d'analyser de manière rigoureuse et précise les chiffres relatifs à l’économie et aux entreprises.

Aujourd’hui, les gestionnaires de fonds estiment qu’il est justifié de rester investis, voire même de conserver une surpondération limitée en actions.

  1. Les marchés boursiers sont soutenus par la relance de l'économie qui s’avère plus vigoureuse et rapide qu’escompté.
  2. Les entreprises affichent de beaux résultats et semblent avoir bien digéré la crise sanitaire.
  3. Les consommateurs et les investisseurs ont beaucoup épargné au cours des derniers mois et sont désormais impatients d’investir ou de dépenser cet argent. Ce comportement alimentera fortement les ventes des entreprises.
  4. Les mesures de soutien des états et la politique de taux bas des banques centrales ont contribué à injecter massivement des liquidités dans l’économie.
  5. Il n’existe pas d'alternative pour rentabiliser les liquidités disponibles. Même si les taux d'intérêt ont un peu augmenté ces derniers mois, les actions représentent encore et toujours la seule alternative intéressante.

Est-ce alors le moment de rentrer à présent intégralement dans le marché si vous n’êtes pas encore investi ? Un portefeuille d’actions vous protège contre l’inflation (à la différence d’un compte d’épargne) et vous permet de bénéficier de la reprise économique. Sur le long terme, il s’agit d’un choix judicieux. Nous vous conseillons d’étaler vos investissements dans le temps et de vous constituer ainsi un portefeuille en l’espace d’environ six mois.

L’année dernière, j’ai arbitré mes actions contre des obligations. Ai-je pris la mauvaise décision ? Je souhaitais davantage de tranquillité mais je souhaite à présent un peu de rendement.

Les taux d'intérêt restent exceptionnellement bas malgré la récente légère hausse. La partie obligataire de votre portefeuille ne rapportera donc pas grand-chose, mais dans les circonstances actuelles, elle a une fonction importante : amortir les éventuels soubresauts sur le marché des actions. C'est la tranquillité dont vous parlez. Pour garantir cette fonction de « buffer », le portefeuille obligataire doit être très solide. La qualité, la liquidité et la diversification de ce dernier sont donc primordiales.

Aujourd'hui, éviter complètement le risque coûte cher. Les obligations d'État « sûres » ont un rendement négatif. En d'autres termes, vous payez une prime pour ne pas supporter de risque. Si vous voulez quand même obtenir un certain rendement, détenir une position limitée en actions est indispensable. Notre profil le plus défensif (après le profil purement obligataire) a une pondération en actions de 12 % en moyenne.

Vous avez certainement déjà entendu l’expression « TINA » ou « There is no alternative » : dans la conjoncture actuelle, les actions constituent la seule source de rendement, mais la pondération en actions dans votre portefeuille reste une affaire très personnelle. La gestion qui vous convient le mieux dépend de votre horizon de placement, de vos projets financiers dans un avenir proche et de votre attitude personnelle face au risque. N’hésitez pas à en discuter plus amplement avec votre chargé(e) de relation.

Nous sommes investis dans le profil d’investissement Dynamic mais les performances des profils Very Dynamic et Full Equity sont sensiblement meilleures. J’ai l’impression que notre chargé de relation reste prudent et nous déconseille d’augmenter notre profil.

Les différences de rendement entre les profils Dynamic, Very Dynamic et Full Equity sont principalement dues à la pondération en actions, lesquelles ont été le moteur de la performance au cours des derniers mois. Cette tendance devrait se poursuivre. Il ne faut pas oublier que le rendement supplémentaire est une « récompense » pour la prise de risque supplémentaire (sous la forme de plus grandes variations de cours).

Déterminer le niveau de risque est une affaire très personnelle. La gestion qui vous convient le mieux dépend de votre horizon de placement, de vos projets financiers dans un avenir proche et de votre attitude personnelle face au risque. 

Tous ces éléments subjectifs sont intégrés pour former un profil d'investissement. C’est sur cette base que nous construisons votre portefeuille : plus vous êtes prêt à prendre des risques, plus la pondération en actions au sein de votre portefeuille sera importante. Ce qui aura un impact sur le rendement attendu et les fluctuations de cours du portefeuille. Un autre profil implique une autre composition de votre portefeuille, un autre rendement attendu et un autre degré de risque. Ne perdez jamais de vue le fait que toute forme d'investissement comporte des risques.

Si vous pensez que votre situation personnelle a changé et que vous êtes prêt(e) à assumer un risque plus élevé, n'hésitez pas à contacter votre chargé(e) de relation afin d’envisager ensemble un nouveau profil d'investissement.

D’où provient la position négative en liquidités dans les fonds ?

La position négative en liquidités qui apparaît parfois dans l’allocation d’actifs sur votre application est une position technique et non un manque de liquidités réel. 

La répartition des actifs montre le niveau de risque auquel le portefeuille est exposé. Si nous indiquons 50 % d'actions, cela signifie que vous avez un risque lié aux actions à concurrence de 50 %. Outre des actions traditionnelles, Cadelam achète un nombre très limité de futures sur indices boursiers tels que le Future Russell 2000. Cela revient à acheter un actif à terme : Cadelam s’engage à acheter ultérieurement l’indice sous-jacent, à un cours prédéterminé. Puisqu’il ne s’agit pas d’un achat mais d’une promesse d’achat dans le futur, Cadelam ne doit rien débourser à ce stade. Cependant, il est déjà exposé au risque actions que comporte ce future qui contribue ainsi à augmenter le risque lié aux actions du portefeuille. Dans un souci de transparence, Cadelam augmente le risque lié aux actions tout en réduisant techniquement la position en cash du montant qu’il a été convenu de payer ultérieurement. En réalité, Cadelam ne libère pas encore ce cash pour le mettre en compte courant en raison du contexte de taux d’intérêts négatifs. Plutôt que de payer des intérêts, il investit cette somme dans des obligations à très court terme.

Il s’agit donc d’une réponse compliquée. Vous pouvez comparer cette situation à la signature d'un compromis pour une maison : vous faites la promesse d'acheter la maison, mais vous ne la possédez pas encore. La somme correspondant au prix d'achat est sur votre compte, mais indisponible pour d'autres dépenses. Vous avez alors le choix de laisser ce montant en l’état (auquel cas vous payez des intérêts sur ce montant) ou de l’investir dans des obligations à très court terme (quasi-cash) afin d'économiser des intérêts négatifs. Nous choisissons la deuxième option.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur EOS ?

EOS est notre partenaire durable dans le cadre du pilier « engagement » de notre politique d’investissement. Par l’engagement, nous entendons le dialogue continu et constructif entre l'investisseur et ses participations. L'objectif est double : un rendement financier et une amélioration durable pour l’homme, l'environnement et la société. L'engagement va donc un peu plus loin que l'exclusion : il vise à exercer une influence positive sur la politique des entreprises.

Concernant le volet engagement, Cadelam a fait appel à un partenaire exclusif en Belgique et de renommée internationale, EOS. Ce dernier dispose d'une équipe indépendante d'experts expérimentés en matière d'ESG (environnement, société et bonne gouvernance). En collaboration avec Cadelam, ils identifient les thèmes prioritaires en matière de durabilité pour ensuite engager le dialogue avec les entreprises concernées. Le ton adopté est strict, mais juste : positif et constructif au début, critique et déterminé si les améliorations demandées se font (trop) attendre. Les droits de vote aux assemblées générales peuvent également encourager – ou bloquer – certains choix stratégiques.

Vous souhaitez en savoir plus sur notre partenaire EOS ? N’hésitez pas à consulter le EOS Engagement Plan sur notre site.

Est-il possible d'investir dans des lignes individuelles explicitement durables ?

Contrairement à nos pairs, Delen Private Bank applique son processus de durabilité à l'ensemble de chaque portefeuille, pour tous les clients. Cela représente au total plus de 29,5 milliards d'euros investis durablement. Un levier considérable sur le plan de la durabilité ! Chez nous, pas question de choisir entre une sélection « responsable » ou « non responsable ». Nous ne proposons pas non plus de fonds thématiques.

Comment voyez-vous l’évolution des matières premières ?


Les prix de nombreuses matières premières sont en hausse depuis le milieu de l'année dernière.

Le cours du pétrole a notamment atteint un niveau plancher en mai dernier, pour deux raisons : les confinements massifs qui ont réduit la demande mondiale en pétrole, mais aussi les tensions internes au sein de l'OPEP. Depuis lors, le baril se négocie à nouveau à son prix d'avant 2020.

Le cours du cuivre affiche la plus forte hausse. Depuis le début de l'année 2020, son cours a augmenté de 60 %. Cette évolution est naturellement due à une augmentation de la demande, ce matériau étant utilisé dans de nombreux produits technologiques et d’infrastructure. 

Outre la demande stimulée par la consommation, la production connaît quelques à-coups au redémarrage. De nombreuses entreprises ont été contraintes de réduire leur production en raison des confinements régionaux et temporaires. Le transport des matières premières a lui aussi souffert énormément de la pandémie. Et le blocage temporaire du canal de Suez par le porte-conteneurs géant de 400 m « Ever Given » n’a pas amélioré cette situation problématique.

Cette situation mouvementée ne devrait pas se prolonger, les matières premières étant une question d'équilibre entre l’offre et la demande. Il faut laisser le temps aux entreprises et aux consommateurs de s'accorder.

Comptez-vous investir davantage dans les matières premières tels l’or, l’argent, l’uranium ou le cuivre ?

Au sein des portefeuilles, Cadelam détient une petite position en or (moins de 2 %). La raison en est que ce métal précieux régit souvent différemment que les actions dans certaines circonstances. Ces positions « décorrélées » réduisent généralement la volatilité des portefeuilles.

Cadelam ne prévoit toutefois pas d'augmenter sa position en or dans l'immédiat. L'or ne génère en effet pas de flux de trésorerie, au contraire des entreprises solides. Investir dans l'or est donc potentiellement spéculatif, car son cours est principalement déterminé par l'offre et la demande des investisseurs. Les investissements dans l'or sont donc beaucoup plus difficiles à analyser que les investissements dans les entreprises dont les bilans permettent d’effectuer une analyse approfondie.  Par ailleurs, l'or a connu une volatilité aussi élevée que celle des actions au cours des dernières années.

La dette publique a explosé dans le monde entier. En Europe, il y a deux écoles de politique monétaire : soit annuler la dette ou la rendre commune, soit revenir à une discipline monétaire (et fiscale). Quelle est la vision de la Banque à ce sujet ?

Les mesures de relance sans précédent ont entraîné une augmentation considérable de la dette des des gouvernements. La dette mondiale représente environ 355 % du PIB.  Qui va payer l’addition ? Certes, le volume de la dette est considérable, mais heureusement, l'économie a également progressé.

Dans les grandes lignes, il y a trois façons de ramener la dette à un niveau acceptable :

    1. Les recettes fiscales : le gouvernement s'assure d'obtenir des recettes supplémentaires, par exemple en imposant à ses citoyens une cotisation de solidarité, une « taxe corona » ou un impôt sur les plus-values.
    2. La faillite : L'État ne rembourse plus sa dette (et se met ainsi en "défaut de paiement"). Ce n'est pas très réaliste, car cela provoquerait une énorme onde de choc dans l'ensemble du système financier. En revanche, l’État peut reconduire sa dette. Concrètement, il continue à émettre des dettes avec des échéances plus longues. C'est déjà le cas aujourd'hui : les gouvernements émettent des obligations avec des échéances allant jusqu'à 100 ans, et ce, avec succès.
    3. L'inflation : elle fait littéralement fondre la dette. En effet, lorsqu’elle est suffisante et que les taux d'intérêt sont bas, la valeur des actifs augmente davantage que les intérêts que l'État paie sur ses dettes. Le taux d'intérêt réel (le taux d’intérêt nominal duquel est déduite l'inflation) est alors négatif. Quand un gouvernement s'efforce de maintenir cette situation (comme c’est le cas aujourd’hui), on parle aussi de répression financière.

Quid dans les portefeuilles ?

Les gestionnaires de fonds de Cadelam surveillent de près le contexte macroéconomique. Dans le troisième scénario (inflation et faibles taux d'intérêt), ils préfèrent les actions aux obligations. En effet, il s'agit de la seule classe d'actifs qui permet de protéger vos avoirs de l'inflation.

Même dans le premier scénario (augmentation des impôts), les actions restent un bon choix. Même si l’impôt des sociétés a souvent été plus élevé dans le passé, cela n’a pas empêché les actions d’enregistrer de bonnes performances. Dans les années 1960 par exemple, alors que le taux d'imposition des sociétés tournait autour de 50 %, les actions affichaient un rendement annuel proche de 8 %.

Qu’en est-il des obligations liées à l’inflation et des obligations émises par les marchés émergents ?

Les obligations liées à l'inflation sont des obligations qui versent un coupon dont le montant dépend de l'inflation. Au plus élevée est l’inflation, au plus élevé sera le coupon. Cependant, la demande pour ce type d'obligations est également plus forte lorsque le marché s'attend à une hausse de l'inflation, et ce, avant même que l'inflation n'ait augmenté. Les anticipations se traduisent par une augmentation du prix de ces obligations, ce qui en réduit le rendement net (Yield-to-maturity).

Les récents chiffres d'inflation plus élevés, notamment une inflation de 5 % aux États-Unis, avaient déjà été anticipés dans une certaine mesure par le marché. Les prévisions d’inflation affichent une tendance à la hausse depuis un moment déjà, ce qui rend les obligations liées à l'inflation moins intéressantes pour Cadelam aujourd'hui.

Pour générer un rendement intéressant, l'inflation finale sur la durée d'investissement devrait être supérieure à l'inflation implicite (pour laquelle vous payez déjà via un cours plus élevé de l'obligation). Pour les États-Unis par exemple, le taux d'inflation moyen sur les cinq prochaines années devrait être supérieur à 2,37 % pour devenir intéressant, alors que la Réserve fédérale vise 2 % à plus long terme.

Aussi, selon Cadelam, les actions d'entreprises saines constituent une meilleure protection contre l'inflation. Des chiffres récents ont montré qu'une grande partie des entreprises sont en mesure de répercuter les hausses de prix et que les marges bénéficiaires ont même tendance à augmenter.

Les obligations de pays émergents affichent en général un score de crédit inférieur à celui d’autres dettes souveraines en raison de risques économiques et politiques plus élevés. En échange de ce risque plus élevé, vous obtenez un rendement légèrement supérieur. Au sein des portefeuilles, Cadelam privilégie les obligations de très haute qualité. Nous n'avons dès lors aucune exposition aux obligations d'État des pays émergents.

Outre le risque de crédit, qui est en moyenne beaucoup plus élevé sur les marchés émergents, l’investisseur peut également courir un risque de change s’il achète des obligations en devises étrangères. Celles-ci offrent souvent un coupon plus élevé, mais le taux de change est très volatil. Prenez les obligations d’État de la Turquie, libellées en lire turque : vous profitez d'un rendement de 18 %, mais la monnaie a perdu 27 % l'année dernière et déjà 13 % cette année. Cadelam préfère ne pas s’exposer à de tels risques dans le contexte actuel.

À propos de Delen Family Services

On entend beaucoup parler de Delen Family Services. En quoi cela consiste-t-il exactement ? Comment y accéder ?

Delen Family Services vous permet de répertorier, analyser et planifier l'ensemble de votre patrimoine. Il s'agit d’une offre intégrée de services, qui repose sur une technologie performante et le conseil avisé de nos experts juridiques et fiscaux.

L'application Delen vous donne un aperçu détaillé de votre patrimoine total et de l’arborescence de votre famille et de vos sociétés, avec les droits de propriété appropriés. À l’aide de simulations, vous obtenez une vue sur l'évolution de vos actifs au fil du temps, par exemple après votre retraite. C'est ce qu'on appelle la planification financière. Vous constatez que certains changements s’imposent dès aujourd'hui afin d'optimiser votre avenir financier ? Dans ce cas, nos conseillers patrimoniaux (juristes et fiscalistes) vous soumettront plusieurs options en matière de planification successorale (ou « Estate Planning »).

La vue d'ensemble mène à l'analyse, et l'analyse mène à la planification – voilà en quoi consiste Delen Family Services. N’hésitez pas à consulter notre page Delen Family Services et à vous informer auprès de votre chargé(e) de relation.

Cybersécurité et IT chez Delen

Vu la répartition géographique des collaborateurs sur l’ensemble du territoire, cela ne représente-t-il pas un risque sur le plan de la sécurité ?

Delen Private Bank met tout en œuvre pour optimiser la sécurité en ligne.

Elle s'appuie à cet effet sur une technologie performante (logiciels et équipements de pointe), sur des processus et des procédures très stricts ainsi que sur la sensibilisation et le partage de connaissances en matière de cybersécurité avec ses collaborateurs et ses clients.

Chaque maillon de cette chaîne est important, et le suivi et l’amélioration de ces trois éléments constituent une préoccupation permanente. La Banque est parfaitement consciente du fait que la confiance est l'atout majeur dans la relation avec ses clients, et elle agit en conséquence. Vous trouverez plus d'informations sur notre politique en matière de cybersécurité dans nos articles Quelques conseils pour surfer en ligne en toute sécurité.

Disposez-vous de programmes d’IA qui renforcent la cybersécurité ? Ou de hackers éthiques ?

Nous ne pouvons pas entrer dans les détails de notre politique en matière de cybersécurité, mais la technologie est effectivement l'un de nos trois piliers, en plus de processus très stricts et de la sensibilisation et du partage de connaissances sur la cybersécurité avec les collaborateurs et les clients.

Delen a récemment racheté la Fintech Swanest. La Banque n’a-t-elle pas suffisamment d’expertise en interne ?

Delen Private Bank joue depuis sa création un rôle de pionnier dans le domaine des technologies informatiques. Nous pouvons dès lors nous targuer d'une expertise certaine dans ce domaine. Notre département informatique emploie actuellement environ 120 personnes. Cependant, les développements informatiques dans le secteur bancaire sont nombreux et rapides, et de petites entreprises dynamiques comme Swanest ont souvent un avantage en termes de flexibilité, de dynamisme et de pertinence dans une première phase. Une fois qu’elles cherchent à s'étendre, il leur manque parfois cette puissance financière que Delen Private Bank peut précisément leur apporter. Une combinaison parfaite !

À quels projets en matière de blockchains la Banque s’intéresse-t-elle ?

À l'avenir, la technologie blockchain sera en mesure de modifier radicalement les processus bancaires traditionnels. Pensez aux paiements électroniques, aux transactions boursières, à la conclusion de prêts, etc.

Pour l'instant, la Banque n'utilise pas activement la technologie blockchain. Cependant, au sein du groupe Ackermans & van Haaren, la blockchain, l'intelligence artificielle et d'autres technologies font l'objet de réunions dites " fintech ".

Lors de l’utilisation de l’application Delen sur smartphone, le client doit se connecter avec un code à quatre chiffres. Est-ce suffisant ?

La fragilité des codes PIN (ou mots de passe) courts réside dans le fait que l'on finit par trouver le bon code après avoir passé en revue toutes les combinaisons possibles. Après un certain nombre de tentatives erronées, l’application sera immédiatement bloquée. Il est donc important de ne pas utiliser de codes « évidents » (comme le même numéro 4 fois d’affilée) ou "personnels" (comme la date de naissance). Il est également recommandé d'utiliser des scans biométriques (tel un scan des empreintes digitales ou du visage) en plus du code PIN afin de ne pas avoir à saisir votre code PIN, surtout si vous n'êtes pas seul(e). Ce "verrou biométrique" est une sécurité supplémentaire très utile et est également disponible dans l'application Delen.

Cependant, vous ne pouvez pas passer des ordres ni effectuer des transferts dans l'application Delen. Pour ce faire, nous avons mis en place une procédure de rappel (call-back) par laquelle la Banque vous rappelle à un numéro convenu préalablement et votre chargé(e) de relation validera que c'est bien vous qui avez encodé la transaction. 

À propos de l’organisation elle-même

Delen Private Bank va-t-elle rester une entreprise familiale ? Un changement s'annonce-t-il au niveau de l’actionnariat ? Ou au contraire, la Banque va-t-elle poursuivre sur la voie des rachats ?

Il est clair que la dynamique des rachats au sein du secteur du private banking demeure. Tout le monde s’observe. Delen Private Bank étudie les possibilités de croissance externe qui se présentent, mais agit toujours de manière prudente et réfléchie. Nous devons sentir une adéquation avec notre stratégie ciblée – la gestion de patrimoine discrétionnaire – et avec les cinq valeurs de la Banque. Autrement dit, nous sommes très exigeants. Il en va de même pour la question de l'actionnariat de la Banque. Les valeurs sur lesquelles la famille Delen a fondé la Banque en 1936 (approche personnelle, prudence, efficacité, durabilité, entreprise familiale) nous guident dans chacune de nos actions et ont été la clé du succès de ces 85 dernières années. Nous y resterons fidèles.

Un collaborateur peut-il décider lui-même de la fréquence à laquelle il se rend au bureau ou va-t-on revenir à l'ancienne formule, qui consiste à se rendre chaque jour au bureau ?

La Banque entend accueillir à nouveau ses collaborateurs dans ses locaux petit à petit. À partir de juillet, tout le monde pourra venir au bureau un jour par semaine ; pour le reste, le télétravail restera la norme. Nous répondons ainsi au besoin ressenti par de nombreuses personnes de réintégrer un certain contact social dans leur vie professionnelle. À partir de septembre, nous espérons qu’il sera possible de reprendre le travail de manière normale. Pour nos clients, l’impact est inexistant : ils sont toujours les bienvenus dans nos différents sièges, sur rendez-vous. Le chargé de relation s’assure alors d’être présent au bureau le jour du rendez-vous. Nous suivons la situation sanitaire de très près et adaptons notre politique en conséquence.

Quand le nouveau bâtiment de la Jan Van Rijswijcklaan sera-t-il opérationnel ?

La rénovation de notre siège social est dans sa phase finale. Actuellement, l'intérieur est en cours de finition, ainsi que les différentes installations techniques et de sécurité. Le déménagement devrait en principe être possible fin de cette année.

À propos de notre politique de durabilité

Quel est l’engagement de Delen pour le tiers monde ?

La Banque soutient diverses initiatives en Belgique et à l’étranger. Plusieurs de ces projets sont présentés dans notre article Delen Private Bank soutient diverses associations caritatives en 2020. Outre le soutien financier, nos collaborateurs mettent leur expertise au service de différents projets, notamment l’Action Damien (voir l’article Des conseils juridiques pour l’Action Damien). Il leur arrive aussi de retrousser leurs manches (et d’enfourcher leur vélo ou d’enfiler leurs baskets) pour participer à de belles initiatives comme le relais Ekiden ou Climbing for Life.

Vous envisagez de gratifier une bonne œuvre dans votre testament ? Nos conseillers patrimoniaux se feront un plaisir de vous aider. Lisez également notre article Une donation à une œuvre de bienfaisance : un héritage pérenne.

Au cours de cette année particulièrement éprouvante en raison de la crise sanitaire, la Banque est encore passée à la vitesse supérieure, en soutenant financièrement l’AvH Solidarity Fund, la Fondation Roi Baudouin (entre autres pour l'achat de matériel médical) et Clap and Act, pour la recherche sur le COVID-19. Vous pouvez en apprendre davantage sur l’engagement social de Delen Private Bank dans notre rapport de durabilité.

Quel a été le soutien apporté par la Banque aux projets de lutte contre le coronavirus ?

La Banque a soutenu financièrement l’AvH Solidarity Fund, la Fondation Roi Baudouin (entre autres pour l'achat de matériel médical) et Clap and Act, pour la recherche sur le COVID-19. Vous pouvez en apprendre davantage sur l’engagement social de Delen Private Bank dans notre rapport de durabilité.

Avez-vous envisagé d’adhérer à une plateforme de voitures partagées ? Les déplacements domicile-travail peuvent être effectués à vélo, tout comme les déplacements professionnels peuvent s’organiser en voitures partagées.

Une politique de mobilité donne aux employés le choix entre différentes alternatives tels des vélos ou des voitures partagées. Récemment, Delen Private Bank a décidé d'offrir des vélos comme principale incitation pour encourager les employés à abandonner la voiture de société. L’objectif est de finaliser tous les aspects organisationnels, financiers et juridiques du nouveau plan vélo en 2021. Ici aussi, nous nous efforçons d'élaborer un modèle et une politique cycliste qui soient aussi simples que possible. Ce plan vélo n'est certainement pas le point final de notre politique de mobilité, mais c'est un maillon essentiel qui nous permettra d'offrir encore plus d'alternatives (comme les voitures partagées) à plus long terme.