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Vidéo Le point sur les marchés : Résultats solides, dollar faible

  • 2 octobre 2025

Un semestre aura-t-il suffi pour que les marchés financiers digèrent les premières annonces du Président américain pour rendre l’Amérique great again ? En effet, les marchés n’ont prêté que peu d’attention aux nouvelles mesures douanières, préférant saluer les bons résultats des entreprises. De quoi renforcer la confiance des investisseurs.

Découvrez notre analyse en vidéo ou lisez la transcription ci-dessous. Cette vidéo a été enregistrée le 29 septembre 2025.  

Tarifs douaniers : un impact limité, pour l’instant

Les tarifs douaniers ont déjà fait couler beaucoup d’encre et il est encore difficile de dire à ce stade quelles en seront les conséquences précises sur l’économie. Pour l’instant, leur impact semble limité, du moins sur l’inflation.

On observe cependant un ralentissement du marché de l’emploi américain : le nombre d’emplois créés a légèrement diminué et le taux de chômage a quelque peu progressé. Il évolue actuellement autour de 4,3 %, soit un niveau plutôt bas. Ce constat a incité la Banque centrale américaine à baisser récemment ses taux directeurs de 0,25 %. L’objectif de la Fed est désormais de soutenir l’économie et notamment le marché du travail, plutôt que de lutter contre l’inflation.  

Comment expliquer l’impact jusqu’à présent limité des droits de douane sur l’économie ? Une partie de l’explication provient du fait que l’économie américaine repose majoritairement sur le secteur des services. Or ce dernier n’est pas visé par la stratégie de D. Trump qui se concentre essentiellement sur le secteur des biens, qui, lui, ne représente qu’une petite partie du PIB américain. C’est pourquoi les locomotives du S&P500, dont font partie les grandes entreprises technologiques, ne sont pas réellement impactées.

Résultats des entreprises : de bonnes surprises, surtout aux États-Unis

L’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis n’a pas rassuré les analystes qui ont dans un premier temps revu leurs attentes de bénéfices à la baisse. Cependant, la résilience des entreprises américaines leur a ensuite fait revoir progressivement leurs prévisions à la hausse. Les résultats du deuxième trimestre ont confirmé cette résilience : tant le chiffre d’affaires que les bénéfices ont nettement progressé, dépassant même les attentes. Le bilan est en revanche plus mitigé du côté des entreprises européennes : leur chiffre d’affaires est en baisse, mais leurs bénéficient continuent malgré tout de croître.

Indéniablement, la baisse du dollar de l’ordre de 12 % depuis le début de l’année permet aux entreprises américaines exportatrices de gagner en compétitivité. Et l’inverse est vrai aussi : un euro fort pourrait nuire à la compétitivité des entreprises européennes exportatrices. Tant le dollar que l’euro ont défié les théories et les prévisions des analystes. À cet égard, la vigueur de l’euro est particulièrement surprenante, car les taux européens sont en baisse et l’économie du Vieux Continent reste fragile. En réalité, ce n’est pas vraiment l’euro qui est fort, mais plutôt le dollar qui est faible.

Marchés financiers : focus sur les résultats des entreprises

Les marchés financiers semblent à présent avoir bien intégré la nouvelle donne concernant les droits de douane. Ils s’attardent davantage sur les bons résultats et perspectives de croissance des entreprises. Les principaux indices boursiers ont bien rebondi depuis le Liberation Day en avril dernier et sont en positif depuis le début de l’année, du moins en devises locales. En effet, les investisseurs européens voient une partie de leur rendement s’effacer en raison de la faiblesse du dollar.

 

Les marchés saluent les bons résultats des entreprises

Evolution des indices en euro

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  • Europe
  • États-Unis
  • Marchés émérgents
  • Japon

Au niveau sectoriel, le secteur des soins de santé est toutefois bien sous pression en raison de la volonté de l’Administration Trump de limiter le prix des médicaments. En revanche, le secteur financier, autrement dit les banques et les assurances, a bien performé. Il bénéficie de la normalisation de la courbe des taux, rendant les marges de ce secteur plus confortables.

Dans ce contexte de normalisation, les obligations sont redevenues une classe d’actifs intéressante pour apporter de la diversification dans un portefeuille. Elles peuvent jouer le rôle d’amortisseur en période de volatilité, tout en générant un rendement correct, même si celui-ci reste inférieur à celui des actions.

La gestion de votre portefeuille

Le contexte actuel incite nos gestionnaires de fonds à conserver une pondération neutre en actions. D’une part, les résultats trimestriels sont encourageants et plaident en faveur des actions, mais les valorisations sont relativement élevées, ce qui incite à la prudence. Par ailleurs, les risques géopolitiques et commerciaux subsistent, l’impact des droits de douane n’étant pas encore pleinement répercuté dans l’économie mondiale.

Bien que les actions américaines aient très bien performé, l’exposition des portefeuilles aux États-Unis a joué en défaveur des rendements en raison de la forte baisse du dollar. La fluctuation des devises peut influencer les rendements positivement ou négativement, mais ces effets finissent toujours par se lisser dans le temps. C’est pourquoi nos gestionnaires de fonds se concentrent sur les fondamentaux : les perspectives de croissance, l’évolution des marges et les tendances structurelles qui créent de la valeur à long terme. Dans cette optique, ils continuent de privilégier les actions américaines, en particulier dans des secteurs de croissance tels que la technologie et l’intelligence artificielle.

En revanche, l’enthousiasme suscité par les récents plans de relance en Europe est déjà quelque peu retombé. Les défis structurels – notamment en termes d’innovation de productivité ou encore de réglementation – restent majeurs et les recommandations énoncées dans le plan Draghi tardent à être mises en œuvre. C’est pourquoi l’exposition des portefeuilles aux États-Unis a été progressivement augmentée à environ 60 % via la vente d’actions européennes.

Des ajustements ont également été opérés au niveau sectoriel. L’exposition aux soins de santé a été réduite tandis que l’exposition aux banques et à l’industrie, dont la défense (de façon limitée et dans le cadre de notre politique d’investissement) a été légèrement renforcée.

Dans la partie obligataire, notre préférence va aux obligations d’entreprise qui génèrent un meilleur rendement que les obligations d’État pour une prise de risque limitée.

Enfin, la crise politique qui sévit actuellement en France a fait bondir le taux des obligations d’État français au même niveau que celui des emprunts italiens. L’impact est toutefois très limité pour les portefeuilles vu leur sous-exposition aux actifs français.

Conclusion

Les entreprises – en particulier américaines – continuent d’afficher des fondamentaux solides : résultats meilleurs qu’attendu, maintien des marges et dynamique de croissance. Après un début d’année mouvementé, les craintes des analystes et des marchés se sont entre-temps estompées. Il est toutefois encore trop tôt pour mesurer l’entièreté des répercussions de la politique tarifaire de Donald Trump sur l’économie. Notre équipe de gestion suit la situation de près, notamment les résultats des entreprises qui seront publiés dans les prochaines semaines, ainsi que l’inflation et la politique de taux américaine.

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