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Du bitume à la glace : l'épopée du patinage

  • 5 décembre 2025
  • Inspired
Cet article fait partie de notre magazine Delen Inspired, volume 5.

Par un après-midi d'été, nous rencontrons deux figures clés du patinage de vitesse : l’athlète belge Sandrine Tas et l'entraîneur néerlandais Michel Mulder. Ils font partie de la Team Novus, une équipe internationale animée par une ambition forte : viser l'excellence sur la glace, sans perdre le plaisir en chemin. À l’approche des Jeux olympiques de Milan 2026, le duo nous partage son histoire : la transition des roues aux lames, la progression sans infrastructure et la force d’une bonne équipe. 

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Comme sur des roulettes

Pour comprendre le patinage, il faut commencer par le roller. Le patinage de vitesse sur longue piste ne dispose pas d’un ancrage profond en Belgique : les jeunes y ont peu d’occasions de commencer tôt. Pourtant, les noms belges se font de plus en plus remarquer dans les compétitions internationales.

Sandrine Tas illustre parfaitement cette évolution. Pendant des années, elle a figuré parmi les meilleures rolleuses au monde, en remportant plusieurs titres mondiaux. Ce n’est qu’en 2018, grâce au programme « Road to Ice » de la Fédération belge, qu’elle découvre le patinage de vitesse sur glace. « J’ai reçu une invitation pour un stage à Thialf, aux Pays-Bas », raconte-t-elle. « Cette semaine a tout changé : j’ai senti que cette discipline était faite pour moi. »

Rien ne garantissait pourtant une reconversion facile. « Les bases sont les mêmes », explique Michel Mulder, lui-même issu du roller. « Mais techniquement, le patinage de vitesse sur glace est très différent. Il faut notamment adopter une position bien plus basse. Les patineurs en roller sous-estiment parfois la difficulté d’atteindre un niveau élevé sur la glace. » 

 

De Thialf à Team Novus

Sandrine a abordé cette nouvelle étape avec curiosité et ambition. « J’avais atteint mes objectifs en roller » explique-t-elle. « Je me suis alors demandé : que faire à présent ? Pour tout athlète, les Jeux olympiques représentent le but ultime. Et je ne pouvais concrétiser ce rêve que sur la glace, puisque le roller n’est pas un sport olympique. »

Elle est aujourd’hui un pilier de la Team Novus, une équipe composée de patineurs internationaux. Fondée pour accompagner les talents émergents, l’équipe bénéficie du soutien de partenaires tels que Delen Private Bank. « L’approche de la Team Novus dépasse la simple performance », confie Sandrine. « Nous accordons également une grande importance à la santé mentale et à l’équilibre entre le sport et la vie privée. C’est ce qui me permet de m’épanouir. »

Progresser, avec ou sans glace

Les conditions en Belgique restent complexes pour les patineurs de vitesse sur longue piste. « Nous n’avons pas de piste de 400 mètres », constate Sandrine. « La plupart des patineurs viennent du roller ou du short-track (sur piste courte). » Michel ajoute : « Même aux Pays-Bas, les patinoires ont du mal à rentrer dans leurs frais. Et que dire de la Belgique, où le patinage est moins populaire ? Nous avons la chance de pouvoir nous entraîner à Heerenveen, où les infrastructures sont excellentes. »

Pourtant, une piste belge changerait la donne. « Nous pourrions former les talents dès leur plus jeune âge », affirme Michel. « Aujourd’hui, les athlètes ne s’y mettent souvent que plus tard. Heureusement, grâce à la structure mise en place par la Team Novus, nous comblons partiellement ce manque. »

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Allier études et sport de haut niveau

Sandrine combine performances sportives et développement intellectuel. Elle a obtenu son diplôme de bioingénieur peu avant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin. « Les études ont toujours été importantes pour moi. Mon entourage m’a soutenue, en particulier mes parents, et je leur en suis très reconnaissante. Avoir cette perspective de carrière en dehors du sport me libère aussi d’une certaine pression. »

Cette vision à long terme est particulièrement appréciée par Michel, lui même champion olympique. « Nous encourageons nos athlètes à réfléchir à l’après-carrière. Le sport de haut niveau est magnifique, mais éphémère. Ce que Sandrine a accompli, en conciliant ces deux mondes, est remarquable. » Elle sourit : « Ce n’était pas toujours simple, compte tenu des déplacements. Mais cela me correspond bien. Je veux continuer à évoluer, sur la glace et en dehors. »

Cap sur Milan

Après des Jeux olympiques en demi-teinte en 2022 – les restrictions sanitaires ayant lourdement pesé sur l’ambiance aux JO de Pékin – Sandrine espère connaître une véritable expérience en 2026. « En Chine, il n’y avait pratiquement pas de public. La magie du rassemblement, de la fête et de la fraternité m’a manqué. Milan sera, je l’espère, bien différent. Nous avons hâte d’y être. »

La préparation bat son plein. « C’est en été que nous posons les bases », explique Michel. « En novembre et décembre, les performances doivent être au rendez-vous. C’est à cette période que la Belgique attribuera les places pour les différentes distances aux Jeux olympiques d’hiver. »

Michel reste pragmatique : « C’est un moment exceptionnel, bien sûr. Mais nous restons lucides : ce sont toujours les mêmes tours, les mêmes adversaires aussi. Mon rôle, en tant qu’entraîneur, est d’amener chacun à son pic de performance au bon moment. » Sandrine, elle, mise sur le Mass Start pour se qualifier, car cette épreuve en départ groupé lui correspond bien. « Mais j’espère aussi me qualifier sur les 3 000 et 5 000 mètres », affirme-t-elle avec ambition.

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Une équipe, une passion

Une atmosphère singulière règne au sein de la Team Novus. « Tous les membres sont là par choix, par envie », explique Sandrine. « Nous ne patinons pas pour un contrat juteux, mais pour atteindre nos objectifs sportifs. » Michel acquiesce : « Chaque athlète a choisi cette voie en pleine conscience. C’est le secret d’une équipe soudée. » 

C’est précisément ce dont le patinage de vitesse belge a besoin : des passionnés prêts à faire grandir leur sport, à collaborer au-delà des frontières et à rêver ensemble du plus prestigieux des podiums, celui des Jeux olympiques.

Quand la Banque entre en piste

Douwe van der Glas est private banker chez Delen Private Bank à Heerenveen. Originaire de la ville, il a grandi à proximité de Thialf, le temple du patinage néerlandais. Une passion qui s’est imposée à lui tout naturellement.

C’est son affinité avec ce sport de glisse qui a inspiré son idée de partenariat entre Delen Private Bank et la Team Novus. Le patinage de vitesse est en effet exigeant, ambitieux, mais aussi profondément humain. « Nous souhaitons aider les jeunes talents à développer leur potentiel et à réaliser leurs rêves. La vision d’objectifs à long terme correspond également à l’identité de la Banque. »

Douwe van der Glas poursuit : « La Team Novus est aussi un challenger dans le monde du patinage, qui rivalise avec des géants néerlandais comme la Team Reggeborgh. C’est ce qui rend notre collaboration si forte : l’équipe apporte un nouvel élan dans le monde du patinage, et nous faisons de même dans celui de la banque privée. »