En 2021, Delen Private Bank a créé un fonds d’entreprise, géré par la Fondation Roi Baudouin, dans le but de donner aux organisations et projets sociaux les moyens financiers de leurs ambitions dans les domaines de la santé et de l’enseignement de qualité. L’une des initiatives que Delen soutient avec enthousiasme est CodeNPlay, une organisation qui accompagne la transition numérique dans les écoles primaires.  
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Nadine Khouzam a des racines libanaises et travaille pour META à Londres, mais elle est née et a grandi à Bruxelles. En 2013, elle défend notre pays aux Jeux olympiques en tant que gardienne des Red Panthers. Parallèlement, elle étudie l’informatique à l’université, ce qui fait d’elle la personne de contact au sein de l’équipe nationale de hockey pour toutes les questions numériques.

En 2017, elle fonde CodeNPlay. Sous la devise « Habitude du berceau dure jusqu’au tombeau », elle conçoit des robots pour enseigner le codage et la programmation aux jeunes enfants de manière ludique. Sa méthode donne des résultats étonnants, tant en termes de connaissances que de motivation et de bien-être. L’expérience finit par aboutir à la création d’une ASBL avec le soutien financier du gouvernement, de la Fondation Roi Baudouin (FRB) et de Delen Private Bank.

Notre magazine, Delen Inspired, s’est entretenu avec Nadine Khouzam, fondatrice et inspiratrice de l’ASBL. L’occasion de creuser un certain nombre de sujets, comme la passion pour son travail, les défis des réseaux sociaux et de l’IA, et la collaboration avec Delen Private Bank.

La Fondation Roi Baudouin vous a mise en contact avec Delen Private Bank. Comment s’est déroulée cette première rencontre ?

Nadine Khouzam : C’était comme si toutes les pièces du puzzle s’assemblaient. Jeconnaissais Delen Private Bank en tant que sponsor majeur dans le monde du hockey et, à l’époque, je cherchais un partenaire privé pour ne pas être complètement dépendante du soutien du gouvernement. Car à ce moment-là, j’avais déjà engagé 12 personnes. Delen Private Bank a apporté une stabilité financière, mais aussi un savoir-faire à notre organisation. Lors de la première réunion, ils m’ont immédiatement demandé : « Comment pouvons-nous vous aider ? ». Je ne m’attendais pas à une telle attitude de la part d’un partenaire privé, mais cela m’a fait réfléchir. 

Nous avons suscité l’intérêt des directions d’école et des enseignants via des journées d’information.

— Nadine Khouzam

En interne, nous avons alors commencé à chercher un catalyseur pour CodeNPlay. C’est ainsi qu’est née l’idée de susciter l’intérêt des écoles pour notre projet en organisant des journées d’information. Très concrètement, lors d’une journée d’information, nous organisons trois sessions d’une heure chacune pour vingt enfants afin de leur donner, ainsi qu’à leurs enseignants, un avant-goût de l’informatique et du codage. Nous le faisons pendant deux semaines dans différentes écoles, ce qui nous permet de toucher un millier d’enfants par an. Ensuite, nous discutons avec les directions d’école et les enseignants pour voir s’ils sont intéressés par une collaboration.

L’avantage est que nous pouvons compter sur l’équipe informatique de Delen Private Bank pendant ces journées d’information. Comme la Banque possède des bureaux à Anvers avec des collaborateurs néerlandophones, nous nous sommes également implantés en Flandre. Jusqu’alors, notre rayon d’action se limitait à la Région de Bruxelles-Capitale, car c’est là que vivent nos bénévoles et nos étudiants. 

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Plus précisément, comment procédez-vous lorsque les écoles s’engagent dans un parcours numérique ?

Nadine Khouzam : Avec l’aide de notre personnel, un groupe de travail est mis en place dans les écoles participantes. Les responsabilités sont partagées et les enseignants peuvent à terme travailler seuls avec notre matériel. Certaines écoles proposent aussi notre méthode uniquement en tant que formation extra-scolaire, auquel cas nous envoyons des étudiants préalablement formés par nos soins.

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Que se passe-t-il si une école ne dispose que d’un seul ordinateur ? Fournissez-vous également le matériel nécessaire ?  

Nadine Khouzam : Pour les enfants de moins de neuf ans, nous n’utilisons pas d’ordinateur. Nous voulons limiter au maximum le nombre d’heures qu’ils passent devant un écran. J’attache une grande importance à cette limite d’âge, car ils sont encore ouverts à tout et absorbent les nouvelles informations comme une éponge.

J’attache une grande importance à la limite d’âge de 9 ans. À cet âge-là, les enfants sont encore des éponges et il n'y a pas encore de différences de genre.

— Nadine Khouzam

Nous remarquons également qu’à cet âge, les différences de genre n’existent pas encore. Les filles ont d’aussi bons résultats que les garçons, et pourtant, à l’université, j’étais l’une des rares filles parmi une majorité de garçons. C’est souvent à l’école secondaire que l’écart se creuse. Non seulement en raison des stéréotypes de genre, mais aussi de l’environnement et des revenus, qui commencent à jouer un rôle. Certains enfants ont un ordinateur dans leur chambre, tandis que d’autres n’ont encore jamais eu une souris en main. C’est pourquoi, dans une prochaine phase, nous viserons également la tranche d’âge des 12-15 ans. 

Lorsque nous commençons à travailler avec des ordinateurs en troisième année, les écoles concernées débloquent souvent le budget nécessaire. En Wallonie, les écoles reçoivent également des subventions spéciales si elles peuvent prouver leur participation à un projet numérique tel que CodeNPlay. Il arrive également qu’une entreprise fasse don des ordinateurs qu’elle décide de remplacer. 

Il est clair que vous êtes personnellement impliquée, mais vous travaillez également pour META à Londres. Comment conciliez-vous ces deux emplois ?  

Nadine Khouzam : Si vous faites quelque chose avec passion, vous trouverez toujours un moyen de libérer le temps nécessaire. Cela me donne de l’énergie et je ne suis pas du genre à rester les bras croisés. Par exemple, pendant mes études d’ingénieur à l’université, je m’entraînais 40 heures par semaine pour l’équipe nationale de hockey. Combiner sport et études n’était pas toujours évident, mais j’avais manifestement besoin de cette dualité. Après cinq ans d'allers-retours entre Londres et Bruxelles, j’ai décidé de faire un pas de côté. Depuis juillet, mon rôle se limite à la présidence du conseil d’administration de CodeNPlay.

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Avec CodeNPlay, vous voulez sensibiliser les jeunes au numérique et, pour les plus petits, vous voulez même limiter le temps d’écran, alors que les algorithmes de META visent justement à les garder collés à l’écran le plus longtemps possible. Comment faire rimer l’un avec l’autre ? 

Nadine Khouzam : Je ne vois aucune contradiction entre les deux. META est une entreprise qui assume sa responsabilité sociale et, grâce à CodeNPlay, les jeunes découvrent les mécanismes des réseaux sociaux et prennent conscience du fonctionnement des algorithmes. En codant, ils comprennent également que les cryptages peuvent être facilement piratés et cela leur permettra de gérer plus intelligemment leurs paramètres de confidentialité et leurs mots de passe. Dans l’enseignement secondaire, nous leur donnons également plus d’informations sur l’intelligence artificielle.  

Les innovations en matière d’IA s’enchaînent. Il est important que les jeunes apprennent les mécanismes sous-jacents.

— Nadine Khouzam

L’IA est considérée comme le plus grand changement depuis la révolution industrielle. Êtes-vous de cet avis ? Et quel rôle peut jouer CodeNPlay à cet égard ?

Nadine Khouzam : En effet, je pense qu'il n'est pas possible de surestimer l'impact de l’IA. Internet n’existe que depuis 35 ans, et voyez à quel point il a déjà changé le monde ! De nombreuses évolutions sont donc encore à venir. Les innovations se succèdent si rapidement que le cadre juridique ne suit pas. Il est donc pertinent que les jeunes apprennent les mécanismes sous-jacents. Ils adoptent beaucoup plus rapidement les nouvelles applications qui, en fin de compte, partent toutes de la même logique. C’est comme un nouveau robot qui parlerait soudain une autre langue et dont on n'aurait pas le mode d'emploi. Tout en jouant, les enfants apprennent à décrypter et contrôler le nouveau robot. C’est ainsi que nous les préparons au monde de demain.

 

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